FAF_Le médecin en arrêt de travail : la double peine liée à la gestion administrative

La santé des médecins est un enjeu majeur de santé publique. (1) Le médecin, peut, comme tout le monde, souffrir d’une ou plusieurs pathologies, voire, nécessiter un arrêt de travail. Il a les mêmes droits que l’ensemble de la population : prise en charge, soutien, garanties matérielles ... (2)
L’arrêt complet de travail est une épreuve pour le médecin qui, souvent, évite ou limite les arrêts pour ne pas abandonner ses patients. Il doit faire face aux conséquences personnelles de sa maladie tout en acceptant la diminution de ses capacités et la perte du rythme de travail journalier, en maintenant la gestion du cabinet (locaux, secrétariat, facturation, etc.) et en s’assurant de la prise en charge de ses patients.
L‘affiliation du médecin à la CARMF, la CPAM et à l’URSSAF est obligatoire. Cependant, en cas d’arrêt maladie, la CARMF ne prendra le relai des indemnités journalières qu’au 90ème jour, et la CPAM du 4ème jour pendant 87 jours, mais plafonnées. L’insuffisance de prévoyance ou la non-souscription à une prévoyance peut conduire à une reprise d’activité trop précoce du médecin, compromettant ainsi sa propre santé et la qualité des soins fournis aux patients. (3)
Le médecin en situation d’arrêt de travail doit informer ses patients, l’Ordre des médecins, et parfois l’ARS. Cela lui impose de divulguer son statut de « malade », d’affronter le regard des autres, alors même que le médecin n’a pas encore, psychologiquement, accepté sa maladie.
S’ajoute la nécessité de trouver un remplaçant et lui confier ses patients. C’est une source d’inquiétude pour le praticien malade. Les remplaçants sont plus ou moins acceptés par les patients qui peuvent se détourner du cabinet médical, aggravant ainsi le risque financier. (2)
Ainsi, le médecin malade peut se sentir coupable de ne plus pouvoir soigner temporairement ses patients avec le sentiment de ne pas « tenir son rôle », notamment s’il est très investi dans son activité. L’impression de ne plus être utile, d’être remplacé ou oublié, et la crainte de ne pas pouvoir reprendre son activité dans les mêmes conditions peuvent faire baisser l’estime de soi. L’anxiété administrative et les difficultés financières s’ajoutent à la perte de contrôle sur son activité et son avenir professionnel. Le médecin risque de s’isoler avec un repli sur soi dû au sentiment de ne pas être compris par ses pairs ou par les institutions et une difficulté à demander de l’aide, car la culture médicale valorise souvent la performance et la résilience. L’accumulation des sources d’anxiété, du découragement et du sentiment d’injustice peuvent mener à un état anxio-dépressif, à un désengagement, voire à des idées suicidaires chez certains. (4)
L’objectif général de cette formation est de mettre en évidence, chez un médecin malade, les difficultés liées à un arrêt de travail afin de souligner l’importance, pour tous, y compris les médecins, de prendre soin de sa santé, et de demander précocement de l’aide.
Pour qui?
Généralistes et autres spécialités
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Expert:
Dr CORON Joëlle
Organisateur:
Dr ADOLPHE Louis
Détail:
19h-21h30
Début:
29/07/2025
Fin:
29/07/2025
Durée:
2h30
Type:
Classe virtuelle
Profession
Médecin
Spécialités
Généralistes et autres spécialités
Financeur
Formation FAF en classe virtuelle organisée par l'AFML
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